Prix du cinéma bavarois pour deux Suisses

Markus Imhoof, le réalisateur et coscénariste du documentaire «More Than Honey» et la comédienne Lisa Brand, qui joue dans le film de fiction «L’enfance volée» («Der Verdingbub») de Markus Imboden – deux très grands succès dans les salles de Suisse – ont raflé un «Pierrot» chacun lors de la 34^e cérémonie de Prix du cinéma bavarois (Bayerischer Filmpreis) remis le 18 janvier 2013 au Prinzregententheater de Munich.

«Film le plus important de l’année»
Le long métrage documentaire sur les abeilles «More Than Honey» de Markus Imhoof, qui a dépassé les 180'000 entrées dans les cinémas suisses et qui en fait le documentaire helvétique le plus vus de tous les temps (classement depuis 1975), a obtenu le Prix du cinéma bavarois du Meilleur documentaire doté de 10'000 euros. Le jury a déclaré que «lorsque les spectateurs sortent touchés à l’issue d’une projection en parlant du film, celui-ci a atteint son objectif. Le documentaire 'More Than Honey' y parvient sans peine et va même au-delà : […] il montre le conflit ouvert entre l’homme et l’environnement dans un captivant drame sur la nature […]. En Bref: c’est un documentaire qui vient du cœur. […]. On adorerait lui décerner le sous-titre 'film le plus important de l’année'. Ainsi: sans abeilles nous sommes perdus et sans ce film nous ne l’aurions pas su!».

Meilleure interprétation de la relève pour Lisa Brand
Avec près de 250'000 spectateurs en salle, «L’enfance volée» de Markus Imboden est l’autre grand succès dans les salles helvétiques. La jeune comédienne qui a grandi à Berne Lisa Brand (20 ans cette année), qui interprète le rôle de Berteli – l’autre enfant placée chez la famille de paysans Bösiger – a été récompensée par le Prix du cinéma bavarois de la Meilleure interprétation féminine de la relève, également doté de 10'000 euros. Dans son argumentaire, le jury a relevé que Lisa Brand «offre un visage à la jeune Berteli, que l’on retient tout de suite. […] Lisa Brand présente la lente métamorphose qui fait passer le personnage d’une jeune fille innocente au statut de jeune femme martyrisée avec une grande sensibilité et un grand naturel, surtout avec ses yeux plein d’angoisse et d’expressions. Rien n’est forcé dans son jeu, et le spectateur espère tout comme elle jusqu’à la fin, la possibilité d’une fuite en Argentine, que Berteli n’atteindra malheureusement jamais.»

Genève, le 21 janvier 2013